11 et 12 janvier 2020 : WE de solidarité aux luttes des exilé.e.s

Nous, différents collectifs et individus, t’invitons à un week-end de soutien aux expulsé.es et inculpé.es du 5 étoiles les 11 et 12 janvier 2020 à Lille.

La journée commencera à 15h au parc des Olieux par une DÉAMBULATION en fanfare dans le quartier de Moulins pour arriver à 16h30-17h devant l’ancien squat 5* où un goûter/pizza/open mic’ nous attendra. Il y aura des tables de presse et des prises de parole.
Le soir, à partir de 20h30, le CCL nous accueillera pour des concerts avec Mirles et Krondstadt ; des dj set et open mic’ avec DJ Dirty Berlin et DJ Hope.

Le dimanche, on t’invite à une FRITES PARTY à 13h12, ainsi qu’à la réunion hebdomadaire du collectif des Olieux, au 32 rue d’Arras.

Ce week-end est organisé en réponse à ce qu’il s’est passé le 04 juin dernier à Lille :

Sur ordre du préfet du Nord, quelques 200 CRS ont violemment expulsé des personnes qui occupaient un ensemble de bureaux et hangars, surnommé ironiquement le 5 étoiles. Cet espace était squatté par environ 250 personnes en grande majorité exilées. Tous et toutes sont arrivé.es là car le Département et l’État refusent de leur donner un hébergement durable et décent. Ces institutions profitaient sans scrupule de ce lieu ouvert pour y envoyer les personnes exilées qui se présentaient dans leurs services.

Particulièrement brutale, cette expulsion s’est soldée par la rafle et la déportation de 178 habitant.es. Une cinquantaine d’exilé.es ont été enfermé.es en centres de rétention administratifs (CRA) et les autres ont été réparti.es aux quatre coins de la région, dans des lieux pourris qu’ils nomment « foyers ». Isolé.es, éloigné.es de leurs ami.es, de leurs soutiens. Loin aussi des lieux où ils avaient l’habitude de s’organiser et défendre leurs droits.

Lors de l’intervention policière, 16 soutiens ont été placé.es en garde à vue. Le procès initialement prévu à Lille le 16 janvier 2020, sera probablement reporté à une date ultérieure. Nous sommes conscient.es qu’à travers les expulsions et les procès comme ceux-ci, ce sont aussi nos solidarités et nos luttes qui sont visées. Nous ne nous laisserons pas intimider. Nous continuerons à dénoncer et à refuser ces pratiques de contrôles administratifs et policiers qui visent à précariser, exploiter, violenter, enfermer et expulser. Car les personnes exilées expulsées du 5 étoiles n’ont pas disparues, elles sont toujours là mais à la rue,et d’autres demandeurs.ses d’asile, adultes,mineur.es isolé.es, familles, continuent d’arriver et n’ont pas d’hébergement !

Hébergement pour toutes et tous !

Squat Partout !!

Partout chez nous !!!

Communiqué 68 : Mobilisation contre la réforme de l’ADA

Nous, les demandeurs d’asile de Lille et de France, manifestons pour nos droits et disons non à l’injustice. Nous sommes contre la décision de l’OFII concernant la carte ADA .

La suite du communiqué ici : https://olieux.herbesfolles.org/wp-content/uploads/2019/10/Communiqué-68-Mobilisation-Réforme-de-lADA.pdf

POUR NOUS MOBILISER, NOUS SOUTENIR
MARCHONS ENSEMBLE POUR EXIGER NOS DROITS
RDV LE 4 NOVEMBRE A 13H PLACE RIHOUR !!!

Appel à rassemblement devant le tribunal en soutien aux exilé.e.s en lutte au « 5 étoiles »

Aucun habitant n’a le désir de rester vivre au « 5 étoiles ». Nous sommes tous et toutes dans l’attente de solutions d’hébergement durables et saines, et de solutions administratives viables et concrètes. Mais tant que ces solutions ne sont pas envisagées par les autorités, l’expulsion est absurde. Mais nous commençons à être habitués à cette façon de faire.

Lire la suite : Tract les mauvais jours finiront

RDV le 9 mai à 9h devant le Palais de justice, 13 avenue du Peuple belge

RDV à 8h pour un départ du « 5 étoiles »

Sound system contre la fin de la trêve hivernale

Le 5 étoiles n’est pas un choix d’habitation pour nous qui sont contraints d’y vivre. L’existence de ce squat et de sa longévité n’est que le résultat de l’(in)action des autorités. Ce lieu nous l’occupons depuis novembre 2017 après l’expulsion de la gare de Saint Sauveur pour éviter que l’on se disperse dans la ville. Cela fait des années que les autorités ne respectent presque jamais leur obligation légale d’hébergement. Ainsi en théorie, l’ensemble des demandeur.es d’asiles devrait être logé par l’État quand le département pour sa part doit prendre en charge les mineur.es isolé.es. Mais le manque de place dans les structures est leur excuse depuis toujours, le fait que personne n’y remédie laisse penser qu’il s’agit d’une volonté. Avec la fin de la trêve hivernale, comme l’année passée, nous allons voir le retour au squat de quelques uns de nos amis logés pour l’hiver.

Comment pourrait-on consciemment choisir de vivre dans un lieu avec des conditions de vie aussi compliquées? Nous dormons dans un hangar sous des tentes ou alors dans les quelques bureaux désaffectés. L’eau et les toilettes sont présents simplement parce que cet été nous nous sommes mobilisés avec nos soutiens et l’aide d’associations pour réclamer ce droit le plus simple. L’électricité coupe régulièrement alors qu’elle nous permet de nous chauffer et de cuisiner un peu. Les associations humanitaires qui passent nous donnent bien souvent de la nourriture périmée (depuis 2016 dans certains cas) qui ne nous convient pas. On se débrouille alors pour faire nos propres préparations. Après 17h, nous sommes obligé.es de rentrer dans les tentes tant le froid fait sentir sa présence. Dans ces conditions, c’est avec tristesse et révolte que nous voyons certains de nos amis se comporter de manière perdue.

   Pour nous, il nous semble évident que c’est à partir d’un logement décent que l’on peut construire notre futur dans ce pays. Nous avons tous ici envie d’avancer dans nos démarches administratives, d’aller à l’école ou de faire une formation, de faire des activités associatives ou sportives. Comment cela peut-il être possible sans un endroit tranquille où nous reposer ? Nous pensons que c’est à partir de l’hébergement, quand nous ne vivrons plus dans la rue, que nous pourrons nous en sortir. D’ailleurs quel drame pour nous de voir ce qu’est en réalité la France. Pour la plupart d’entre nous nous sommes francophones suite à l’histoire coloniale de nos pays. La France était à nos yeux un pays de droit et d’égalité. Mais quelle est cette liberté de choisir entre un hangar et la rue ? On ne peut être libre en vivant à la rue sans ressource.

Aujourd’hui, les rumeurs courent que l’expulsion approche. Nous sommes obligé.es d’accepter ce fait car c’est leur loi. S’il y a expulsion, nous espérons que des lieux d’hébergement seront proposés. Sans cela, nous ne comprenons pas que l’on puisse nous expulser pour nous mettre à la rue. Nous sommes inquiets pour la suite de nos procédures et des activités que nous avons entamé. Nous voulons rester à Lille. Nous voulons un hébergement pour tout le monde. Nous voulons la scolarisation et la formation pour tout.es et tous.

Pour s’entraider, lutter, chanter, danser, partager un repas, vivre, s’organiser collectivement, n’hésitez pas à nous rejoindre à l’assemblée ouverte chaque dimanche 15h au 5 étoiles (15rue jean Jaurès).

PARTOUT CHEZ NOUS !!

Venez lutter et danser avec nous ce dimanche 31 mars au 5 étoiles !

Textes de soutien à la lutte des travailleuses et travailleurs du social

Mardi 11 décembre, le collectif des Olieux a soutenu les travailleuses et travailleurs du social et du médico-social en grève, en manifestant à leurs côtés.
Voici ci dessous les textes écrits pour l’occasion par des mineurs, des demandeurs d’asile et des soutiens. Ces textes ont été lus en fin de manifestation devant l’hôtel du département.

Les textes ici :

Olieux-soutien.lutte.travailleur.ses.du.social-1

Communiqué 55

Les habitant.e.s du 5 étoiles et quelques soutiens se sont rendus à la mairie le mercredi 19 septembre pour réclamer leur droit à un hébergement digne, et en attendant à des sanitaires sur leur lieu d’habitation. La mairie n’a pas voulu les recevoir.

Lire la communiqué ici : Olieux-communiqué-55