Lors du week-end de solidarité aux luttes des exilé.e.s organisé par différents collectifs, une émission de radio de La Voix Sans Maitre a été enregistrée avec des membres du collectif des Olieux, du mouvement des Gilets Noirs, du collectif La Chapelle Debout, du Collectif Gallois.
Elle a été diffusée sur Radio Campus le vendredi 17 janvier à 20h. Vous pouvez la retrouver sur le site de Radio Campus Lille (ici : https://www.campuslille.com/index.php/podcast#). Pour retrouver l’émission, cliquer sur l’onglet « vendredi » puis choisir « vendredi 17 janvier 2020 » et enfin « La Voix Sans Maitre » de 20h à 21h.
Nous, différents collectifs et individus, t’invitons à un week-end de
soutien aux expulsé.es et inculpé.es du 5 étoiles les 11 et 12 janvier
2020 à Lille.
La journée commencera à 15h au parc des Olieux
par une DÉAMBULATION en fanfare dans le quartier de Moulins pour
arriver à 16h30-17h devant l’ancien squat 5* où un goûter/pizza/open
mic’ nous attendra. Il y aura des tables de presse et des prises de
parole. Le soir, à partir de 20h30, le
CCL nous accueillera pour des concerts avec Mirles et Krondstadt ; des dj set
et open mic’ avec DJ Dirty Berlin et DJ Hope.
Le dimanche, on t’invite à une FRITES PARTY à 13h12, ainsi qu’à la réunion hebdomadaire du collectif des Olieux, au 32 rue d’Arras.
Ce week-end est organisé en réponse à ce qu’il s’est passé le 04 juin dernier à Lille :
Sur ordre du
préfet du Nord, quelques 200 CRS ont violemment expulsé des personnes
qui occupaient un ensemble de bureaux et hangars, surnommé ironiquement
le 5 étoiles. Cet espace était squatté par environ 250 personnes en
grande majorité exilées. Tous et toutes sont arrivé.es là car le
Département et l’État refusent de leur donner un hébergement durable et
décent. Ces institutions profitaient sans scrupule de ce lieu ouvert
pour y envoyer les personnes exilées qui se présentaient dans leurs
services.
Particulièrement brutale, cette expulsion s’est
soldée par la rafle et la déportation de 178 habitant.es. Une
cinquantaine d’exilé.es ont été enfermé.es en centres de rétention
administratifs (CRA) et les autres ont été réparti.es aux quatre coins
de la région, dans des lieux pourris qu’ils nomment « foyers ».
Isolé.es, éloigné.es de leurs ami.es, de leurs soutiens. Loin aussi des
lieux où ils avaient l’habitude de s’organiser et défendre leurs droits.
Lors de l’intervention policière, 16 soutiens ont été placé.es en
garde à vue. Le procès initialement prévu à Lille le 16 janvier 2020,
sera probablement reporté à une date ultérieure. Nous sommes
conscient.es qu’à travers les expulsions et les procès comme ceux-ci, ce
sont aussi nos solidarités et nos luttes qui sont visées. Nous ne nous
laisserons pas intimider. Nous continuerons à dénoncer et à refuser ces
pratiques de contrôles administratifs et policiers qui visent à
précariser, exploiter, violenter, enfermer et expulser. Car les
personnes exilées expulsées du 5 étoiles n’ont pas disparues, elles sont
toujours là mais à la rue,et d’autres demandeurs.ses d’asile,
adultes,mineur.esisolé.es, familles, continuent d’arriver et n’ont pas
d’hébergement !
Nous, les demandeurs d’asile de Lille et de France, manifestons pour nos droits et disons non à l’injustice. Nous sommes contre la décision de l’OFII concernant la carte ADA .
Mardi 24 septembre, sous une pluie intense, le parc aux grilles rouges est presque vide hormis nous, exilé.es sans domicile qui avons l’habitude de laisser passer la journée là entre nous, d’où le choix de la rafle. Vers 15h, des camionnettes de police s’arrêtent devant les différentes entrées du parc et des policiers se postent devant afin d’encercler totalement les lieux. Chaque personne voulant entrer ou sortir du parc doit se soumettre à un contrôle policier : ouverture des sacs et présentation d’un papier d’identité.
Sur Radio Campus, dans l’émission « Les poings sur les i » :
Dans cette émission du 10 juin 2019, nous revenons sur l’expulsion du squat dit « le 5 étoiles » qui a eu lieu mardi 4 juin à partir de 6h du matin à Lille par 400 CRS, la rafle et la dispersion qui ont suivie. Dans les studios, 3 personnes qui étaient sur les lieux, dont 2 qui ont été placées 36h en garde-à-vue, racontent. Et surtout, échangetéléphonique avec Soufiane, envoyé contre son grè dans un foyer à Beauvais, et Laye Camara, enfermé en centre de rétention, nous parlent de la manière dont ils ont vécu expulsion et déportation ainsi que de leurs quotidiens depuis le 4 juin. Christophe rappelle quant à lui les paroles du pasteur Niemöller.
Deux jours après l’expulsion brutale du squat du 5 étoiles, nous tentons de faire le point sur la situation des personnes présentes sur les lieux mardi matin. Les habitant.es du lieu ont été dispersé.es dans tout le nord de la France selon leur situation administrative et se retrouvent, de force, éparpillé.es dans 8 lieux différents. Les « solutions » imposées sont provisoires : entre quelques jours et 2 mois d’hébergement avant le retour à la rue. Pour la plupart, les habitante.s du squat ont été amenée.s dans des Centres de Rétention Administrative (CRA), à leur insu.